Le chanteur américain de R&B, R. Kelly, actuellement incarcéré pour trafic sexuel, a été hospitalisé en urgence vendredi 13 juin après s’être effondré dans sa cellule au centre pénitentiaire fédéral de Butner, en Caroline du Nord.
Selon son avocat, l’artiste de 58 ans aurait été victime d’une surdose de médicaments qui lui auraient été administrés par un gardien de prison. Il a été transféré à l’hôpital de l’université Duke, où son état a été jugé critique.
Dans un document judiciaire déposé lundi, l’avocat affirme que son client avait été placé à l’isolement le 10 juin, avant de recevoir un traitement médicamenteux fourni directement par un responsable de l’établissement.
Trois jours plus tard, R. Kelly se serait soudainement affaibli, chutant au sol en tentant de se relever, avant de ramper jusqu’à la porte de sa cellule, où il a perdu connaissance. « À l’hôpital, les médecins ont confirmé qu’il avait reçu une dose excessive de médicaments, mettant sa vie en danger », précise la requête.
Le document accuse également l’administration pénitentiaire d’avoir refusé une intervention chirurgicale pourtant préconisée après une consultation médicale. Durant son transfert vers l’hôpital, le chanteur aurait entendu un gardien s’exclamer : « Cela va ouvrir une toute nouvelle boîte de Pandore. »
Cette hospitalisation survient dans un contexte tendu. Dans une requête d’urgence déposée récemment, l’avocat de R. Kelly affirme que trois responsables du Bureau fédéral des prisons auraient comploté pour faire assassiner son client par un autre détenu.
Condamné à 30 ans de réclusion pour des faits de racket et d’exploitation sexuelle de mineurs, R. Kelly demande désormais à être libéré et assigné à résidence pour des raisons de santé et de sécurité.