Figure majeure du hip-hop, Sean Combs, alias P. Diddy, comparaît ce lundi 5 mai devant un tribunal fédéral de New York.
L’artiste et producteur, connu pour ses soirées fastueuses et ses liens étroits avec l’élite du show-business, est poursuivi pour trafic sexuel, racket et transport à des fins de prostitution. Des chefs d’accusation graves qui pourraient lui valoir la prison à vie.
Les procureurs l’accusent d’avoir mis en place, pendant deux décennies, un système de prédation sexuelle bien rodé. Derrière les projecteurs, Sean Combs aurait organisé des « freak offs », des marathons sexuels, où des femmes, attirées par des promesses de carrière, étaient contraintes de participer à des actes sexuels, parfois droguées, souvent filmées, et dans certains cas, utilisées comme objets de chantage.
La victime principale, désignée comme « n°1 » dans l’acte d’accusation, est la chanteuse Casandra Elizabeth Ventura, connue sous le nom de scène Cassie, ex-compagne de l’accusé. Elle avait déjà intenté une action civile en 2023, conclue par un règlement financier. Une vidéo datée de 2016, récemment relayée sur les réseaux sociaux, montre Combs la frappant violemment dans un hôtel de Los Angeles.
Malgré la gravité des faits, Sean Combs nie les accusations et plaide non coupable. Il est incarcéré depuis huit mois dans une unité sécurisée réservée aux détenus bénéficiant d’un statut particulier. Il affirme que toutes les relations étaient consenties.
Le procès, très attendu dans l’industrie du divertissement, devrait durer entre huit et dix semaines. La sélection du jury débute aujourd’hui.