Le chanteur américano-jamaïcain Sean Kingston a été condamné vendredi à trois ans et demi de prison pour son implication dans une vaste escroquerie portant sur plus d’un million de dollars de biens de luxe.
De son vrai nom Kisean Paul Anderson, l’artiste de 35 ans a été reconnu coupable en mars dernier, aux côtés de sa mère Janice Eleanor Turner, de complot en vue de commettre une fraude électronique et de quatre chefs d’accusation de fraude électronique. Cette dernière avait été condamnée le mois dernier à cinq ans d’emprisonnement.
Selon l’accusation, Sean Kingston aurait utilisé sa notoriété pour acquérir indûment des biens de grande valeur – notamment un SUV Cadillac Escalade blindé, des montres de luxe et un téléviseur LED de six mètres de large – sans en effectuer le paiement. Les documents judiciaires indiquent qu’il présentait de faux justificatifs de virement et promettait à ses fournisseurs une promotion sur ses réseaux sociaux, en guise de compensation.
Le juge fédéral David Leibowitz, siégeant en Floride, a ordonné la détention immédiate de l’artiste à l’issue de l’audience, rejetant une demande de son avocat sollicitant un délai pour motifs de santé. Le procureur adjoint Marc Anton a qualifié Kingston de « voleur et d’escroc », accusant l’artiste d’avoir exploité son image publique pour tromper ses victimes à répétition.
De son côté, l’avocate de la défense, Zeljka Bozanic, a reconnu des « manquements sérieux dans la gestion financière » de son client, tout en soulignant que ce dernier avait amorcé des remboursements à certaines des parties lésées.
L’affaire avait éclaté en mai 2024, lorsqu’un raid de la police du SWAT avait été mené dans la villa louée par Kingston à Fort Lauderdale, en Floride. L’artiste et sa mère y avaient été arrêtés.
Né en Floride et élevé en Jamaïque, Sean Kingston s’était fait connaître en 2007, à l’âge de 17 ans, avec le tube planétaire « Beautiful Girls », qui l’avait propulsé sur le devant de la scène musicale internationale.