Doug Emhoff, époux de Kamala Harris a été évincé du conseil du musée de l’Holocauste à Washington aux USA le mardi 29 avril 2025 Par une décision présidentielle de révision des nominations. Ce limogeage a pour raisons politiques liées à la volonté de Donald Trump de rompre avec l’administration Biden.
Une nouvelle page de la transition politique américaine vient de se tourner avec fracas. Doug Emhoff, époux de l’ex-vice-présidente Kamala Harris, a annoncé ce mardi avoir été évincé du conseil d’administration du musée de l’Holocauste à Washington. Un acte qu’il qualifie de politisation dangereuse de la mémoire des victimes de la Shoah.
L’avocat de confession juive, qui avait fait de la lutte contre l’antisémitisme une priorité durant le mandat de sa femme, a exprimé sa vive inquiétude. « Le souvenir et l’éducation sur l’Holocauste ne devraient jamais être politisés », a-t-il dénoncé.
Composé de 63 membres, le conseil d’administration du musée de l’Holocauste est à majorité nommé par le président américain. Donald Trump, revenu au pouvoir, a commencé à révoquer plusieurs membres désignés par Joe Biden.
Pour l’heure, l’actuel homme fort des USA poursuit son effort de purge des personnalités liées à l’ancienne administration. Parmi les autres évincés figurent Ron Klain, ancien chef de cabinet de Biden, et Susan Rice, proche conseillère de Barack Obama.
Une vague de limogeage ciblée
Cette stratégie s’inscrit dans une volonté plus large du président Trump de redessiner les institutions culturelles américaines. Mi-février, il s’en était déjà pris au Kennedy Center où. il a limogé des membres de son conseil qu’il jugeait trop « progressistes », et critiques face aux spectacles de drag-queens qualifiés de « honteux pour l’Amérique ».
Fin mars, il est allé plus loin encore avec un décret exécutif visant à reprendre le contrôle des musées Smithsonian, accusés selon lui de mener un « endoctrinement idéologique » à travers une narration centrée sur les luttes raciales et sociales.
Doug Emhoff, figure symbolique en tant que premier « Second Gentleman » des États-Unis, voit dans cette éviction une attaque contre l’universalité du devoir de mémoire. « Transformer l’une des pires atrocités de l’Histoire en source de dissension est dangereux et déshonore la mémoire des six millions de Juifs assassinés par les nazis », a-t-il déploré sur Instagram.