Quarante-quatre personnes ont été condamnées à des peines allant jusqu’à 30 ans de réclusion pour financement d’activités terroristes, a annoncé samedi le Centre national de lutte contre le terrorisme (NCTC) du Nigeria.
Les condamnations ont été prononcées à l’issue de plusieurs procès organisés devant quatre tribunaux civils spéciaux, situés sur une base militaire à Kainji, dans l’État du Niger, au centre du pays. Selon Abu Michael, porte-parole du NCTC, les prévenus faisaient partie d’un groupe de 54 suspects poursuivis pour avoir apporté un soutien financier à des organisations terroristes, notamment Boko Haram et l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP).
Dix autres dossiers ont été ajournés à une date ultérieure, pour des raisons non précisées. Les autorités nigérianes affirment que ces condamnations marquent une étape majeure dans leur stratégie visant à assécher les circuits de financement du terrorisme.
Par ailleurs, le gouvernement a réitéré son engagement à faire respecter l’État de droit dans le traitement des affaires liées au terrorisme, tout en appelant à une coopération renforcée avec les partenaires régionaux et internationaux pour traquer les sources de financement illicites.
Cette décision judiciaire s’inscrit dans le cadre d’une lutte de longue haleine contre les groupes armés actifs dans le nord-est du pays, régulièrement frappé par des attaques et des violences liées à l’insurrection jihadiste.