La France a dénoncé ce lundi 12 mai une décision « incompréhensible » et « brutale » de l’Algérie, qui a ordonné l’expulsion de plusieurs fonctionnaires français en mission temporaire à Alger. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a promis une réponse « immédiate, ferme et proportionnée ».
Selon les autorités françaises, plusieurs agents déployés temporairement à l’ambassade ont été contraints de quitter le territoire algérien. Si Paris refuse de communiquer un chiffre, Alger évoque le renvoi d’une quinzaine de diplomates.
Le 11 mai, le chargé d’affaires français à Alger a été convoqué par les autorités locales et informé de cette décision. L’Algérie affirme que ces agents avaient été envoyés de manière irrégulière, sans notification ni demande d’accréditation préalable, contrairement aux règles diplomatiques en vigueur.
Dans une dépêche diffusée dimanche soir, l’agence de presse officielle APS indique que « pas moins de quinze agents » exerçaient des fonctions diplomatiques ou consulaires sans les autorisations requises. De son côté, la France conteste cette version. Le Quai d’Orsay assure que les agents, tous titulaires de passeports diplomatiques, n’avaient pas besoin d’accréditation pour une mission de moins de 90 jours.
« Le départ d’agents en mission temporaire est injustifié et injustifiable », a déclaré Jean-Noël Barrot ce lundi. « Cette décision n’est dans l’intérêt ni de l’Algérie ni de la France », a-t-il ajouté, réaffirmant que Paris répondrait à cette nouvelle escalade avec fermeté.