Idriss Youssouf Boy, ancien ministre et ex-directeur de cabinet du président du Tchad Mahamat Idriss Déby, fait face à des accusations de corruption passive et d’abus de fonction, avec une peine potentielle de 10 ans d’emprisonnement.
Dans une affaire impliquant des accusations de corruption passive, d’escroquerie et d’abus de fonction, le procureur du tribunal de N’Djamena a demandé une sentence de 10 ans d’emprisonnement sévère contre l’ancien Directeur de Cabinet du Président, Mahamat Idriss Déby, le mercredi 8 mai 2025.
Le mis en cause fait l’objet de poursuites pour avoir reçu près de 10 milliards de francs CFA d’About Hachim Bouder, le dirigeant de la société Hachim Business Center. Cela, en retour de l’attribution de contrats publics en 2021. À cette époque, Youssouf Boy exerçait les fonctions de directeur de cabinet du président actuel du Tchad.
Hachim Bouder, présumé victime d’« escroquerie », est aussi concerné par cette même sanction. Il risque également une peine de 10 ans derrière les barreaux pour corruption active. En effet, le procureur de la République évoque un « détournement de fonds publics camouflé » et dénonce « un système de prédation des ressources de l’État », rapporte RFI.
De plus, l’accusation demande que l’ancien Directeur de Cabinet soit condamné à rembourser 11,8 milliards de francs CFA, en plus de 5 milliards pour dommages et intérêts en faveur du plaignant.
Les conseils d’Idriss Youssouf Boy soutiennent, quant à eux, que « rien ne permet d’affirmer avec certitude » la culpabilité de leur client. On attend le jugement du tribunal pour ce vendredi 9 mai 2025.