Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a lancé ce jeudi un appel pressant à l’aide internationale pour venir en soutien à quelque 45 000 personnes affectées par de violentes inondations en Somalie.
Depuis le 15 avril, des pluies modérées à fortes ont frappé plusieurs régions du pays, provoquant des crues soudaines qui ont coûté la vie à quatre personnes, dont deux enfants. Le fleuve Shabelle a débordé lundi dans le district de Jowhar, inondant plus de 11 000 hectares de terres et forçant plus de 6 000 habitants à fuir leurs foyers.
Dans un communiqué publié depuis Mogadiscio, l’OCHA a appelé ses partenaires humanitaires à fournir une assistance immédiate, notamment en matière d’abris, d’assainissement et de relogement. Mais la réponse humanitaire reste fragilisée : les ONG, en première ligne sur le terrain, sont confrontées à de sévères restrictions budgétaires, limitant leur capacité d’intervention face à l’urgence.
Ces inondations surviennent en pleine saison des pluies de Gu (avril à juin), qui débute généralement à la mi-avril en Somalie et dans les hauts plateaux éthiopiens, où prennent source les fleuves Juba et Shabelle.
Ironie de la situation : après six mois de sécheresse prolongée, ces pluies ont aussi apporté un répit, en ravivant les pâturages et en réapprovisionnant les points d’eau.