Le 13 mai, le tribunal correctionnel de Paris a prononcé la culpabilité de Gérard Depardieu dans une affaire d’agressions sexuelles impliquant deux plaignantes. L’acteur a été condamné à une peine de dix-huit mois de prison avec sursis, ainsi qu’à une privation de ses droits d’éligibilité pour une durée de deux ans et à une inscription au fichier national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles. Les faits reprochés à Depardieu se sont déroulés pendant le tournage du film Les Volets verts. Son avocat, Jérémie Assous, a annoncé l’intention de l’acteur de faire appel de cette décision.
Gérard Depardieu a constamment réclamé son innocence dans cette affaire, niant les faits tout au long des audiences. Ses déclarations ont parfois été jugées erratiques ou contradictoires, l’acteur affirmant à plusieurs reprises ne pas savoir ce qu’est une agression sexuelle. Son avocat, quant à lui, a cherché à mettre en doute la crédibilité des témoignages des plaignantes, arguant que tout traumatisme ressenti, même en cas de culpabilité, reste relatif.
Quant aux avocates des plaignantes, Claude Vincent et Carine Durrieu-Diebolt, elles ont condamné le comportement violent observé durant le procès, évoquant une tendance à l’apologie du sexisme. Elles ont critiqué la stratégie de défense, qui a consisté à attaquer personnellement les plaignantes, les qualifiant d’« hystériques » et de « menteuses », suggérant également une motivation vénale de leur part.
Autres poursuites possibles
En parallèle, Gérard Depardieu fait face à d’autres accusations, notamment celle de viol portée par la comédienne Charlotte Arnould en 2018, pour laquelle le parquet de Paris a récemment demandé l’ouverture d’un procès. Au total, environ vingt femmes ont accusé l’acteur d’agressions sexuelles au cours des dernières années, bien que plusieurs procédures aient été clôturées en raison de la prescription des faits.