Le 13 mai 2025, Kim Kardashian a comparu devant la cour d’assises de Paris pour livrer un témoignage empreint d’émotion lors du procès des hommes accusés de l’avoir braquée en octobre 2016. Ce jour-là, dans sa chambre d’hôtel parisienne, l’influenceuse américaine avait été menacée à main armée, ligotée et dépouillée de plusieurs millions d’euros de bijoux. Neuf ans plus tard, son passage à la barre s’est déroulé sous haute sécurité, avec une mobilisation digne d’un événement international.
Escortée par plusieurs agents de sécurité, vêtue d’une robe noire sobre, Kim Kardashian s’est présentée avec gravité devant la cour. Le dispositif déployé pour son audition était inédit avec près de 500 journalistes accrédités, une salle annexe prévue pour la retransmission, des mesures renforcées comparables à celles d’un sommet international ou d’un concert de star.
Dans une salle d’audience tendue, la star a tenu à rappeler son attachement à la France et à Paris, où elle séjournait à l’époque pour la Fashion Week. « Je me sentais en sécurité, j’aimais cette ville. Mais tout a changé ce soir-là », confie-t-elle, les larmes aux yeux.
« J’ai cru que c’était la fin »
La nuit du 2 au 3 octobre 2016, un groupe de braqueurs – surnommés les papys braqueurs en raison de leur âge avancé – s’introduit dans sa résidence de luxe. Déguisés en policiers, deux d’entre eux, armés, pénètrent dans sa chambre, accompagnés du réceptionniste. Kim Kardashian, en chemise de nuit, est réveillée en sursaut.
« L’un m’a demandé ma bague de fiançailles, en mimant un téléphone à sa main et disant ‘Ring, ring’ », raconte-t-elle. Estimée à quatre millions de dollars, la bague est l’un des objets les plus précieux emportés par les braqueurs. « Ils ont pointé une arme sur ma nuque. J’ai pensé qu’ils allaient me tirer dessus. J’ai cru que j’allais mourir… ou être violée. »
Le choc est d’autant plus violent qu’aucun coup ne lui est porté. « Ils m’ont juste traînée au sol. Mais la peur, la violence de l’intrusion et des menaces étaient insoutenables », explique-t-elle, en répondant au président de la cour.
Un pardon accordé, sans effacer la douleur
Parmi les accusés, Aomar Aït Khedache, 69 ans, figure centrale du braquage, a vu son ADN identifié sur les lieux. Lors de l’audience, le président de la cour a lu une lettre de regret qu’il aurait rédigée en 2017 mais que Kim Kardashian n’a jamais reçue. Dans ce courrier, l’homme exprime ses remords : « Je regrette profondément mon geste. J’espère que ma lettre vous aidera à apaiser votre douleur. »
À ces mots, l’influenceuse s’effondre en larmes. D’une voix brisée, elle répond : « Je vous pardonne… mais cela ne change rien à la souffrance. »
Un échange rare dans une salle d’audience, empreint d’humanité mais aussi de tension, tant la médiatisation de l’affaire et son retentissement planétaire ont contribué à façonner une image contrastée de l’événement. Pour Aomar Aït Khedache, ce pardon est « un rayon de soleil ». Il ajoute par l’intermédiaire du président : « Je vous en serai reconnaissant pour toujours. »
Un procès à forte charge symbolique
L’audience se poursuit cette semaine, avec la comparution de plusieurs autres prévenus. Au delà d’un fait divers, l’affaire du braquage de Kim Kardashian interroge sur la sécurité des célébrités, les circuits de revente de bijoux volés, mais aussi sur la possibilité du pardon judiciaire et humain.
Pour Kim Kardashian, ce témoignage était une étape cruciale : « Je veux faire face à ceux qui m’ont attaquée, avec dignité. » Neuf ans après, la douleur reste vive, mais la star espère refermer un chapitre.