La réaction de l’Union européenne ne tarde pas à tomber après l’annonce des droits de douane punitifs de 50% de l’administration Trump.
Le commissaire européen au Commerce, Maros Sefcovic, a répondu avec fermeté ce vendredi soir: « Nous sommes prêts à défendre nos intérêts », indique-t-il soulignant que l’UE négociait « de bonne foi » un accord basé sur le respect mutuel, et non sur des menaces.
C’est avec le ton qui lui est reconnu que le patron de la maison blanche a brandi sa menace: « C’est décidé, c’est 50%. Je ne cherche pas un accord. ».
Une posture de « dealmaker agressif », qui vise à imposer ses règles en forçant le rapport de force. Trump accuse les Européens de s’être « ligués pour profiter de l’Amérique », dénonçant une relation commerciale inéquitable.
Mais cette stratégie unilatérale se heurte à un mur : la cohésion européenne. En coulisses, Sefcovic s’est entretenu avec Jamieson Greer, son homologue américain, mais sans résultat. L’UE rappelle qu’elle subit déjà des droits de douane de 25% sur l’acier et l’automobile, ainsi que des taxes de 10% imposées sous prétexte de réciprocité.
Face à cette pression, l’Europe dispose d’un arsenal économique conséquent. Selon Damien Ledda, de Galilee Asset Management: « L’UE a les moyens de faire pression sur des géants américains très exposés à son marché: tech, agriculture, aviation… ».
Trump a fixé le 1er juin comme date de mise en œuvre des tarifs. Mais il entrouvre la porte à un report pour ceux qui « veulent construire des usines aux États-Unis » un message clair aux multinationales: rapatrier ou subir.
Mais face aux menaces de Donald Trump, l’Europe semble ne pas vouloir s’y plier. Elle reste un bloc économique solide, et les relations commerciales transatlantiques, bien qu’éprouvées, sont trop interdépendantes pour sombrer dans une guerre ouverte sans conséquences majeures des deux côtés.