En Bolivie, les partis politiques avaient jusqu’au lundi 19 mai pour inscrire leurs candidats à l’élection présidentielle prévue en août.
Dix candidatures ont été officiellement enregistrées. Mais l’ancien président Evo Morales, qui avait annoncé son intention de se présenter, a été écarté du scrutin. Le Tribunal suprême électoral a confirmé, mardi 20 mai, qu’il n’avait pas pu déposer sa candidature.
Malgré l’interdiction constitutionnelle qui l’empêche de briguer un nouveau mandat, Evo Morales avait maintenu sa volonté de se présenter. Son inscription a toutefois échoué, faute d’un parti politique reconnu pour le porter. Ses partisans avaient tenté de l’inscrire via le Parti d’action nationale bolivienne (Pan-bol), mais cette formation n’a plus d’existence légale, a précisé le Tribunal.
L’ancien chef d’État, qui avait quitté en février le Mouvement vers le socialisme (MAS), désormais contrôlé par le président Luis Arce, n’a pas réussi à conclure un accord avec une autre formation. Le MAS, de son côté, a investi Eduardo del Castillo comme candidat, après le retrait de Luis Arce de la course.
La phase d’enregistrement s’est déroulée dans un climat tendu. Les partis disposaient de quatre jours pour soumettre leurs dossiers, mais beaucoup ont attendu la dernière minute. Plusieurs recours ont également été introduits pour contester certaines candidatures, provoquant une journée chaotique et obligeant les autorités électorales à trancher dans l’urgence.
Pour rappel, Evo Morales est visé par un mandat d’arrêt dans une affaire de traite de mineure. Le parquet l’accuse d’avoir entretenu, en 2015, alors qu’il était président, une relation avec une adolescente de 15 ans, avec le consentement de ses parents en échange de faveurs.