L’ex-préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi Irié, est officiellement candidat à la présidentielle du 25 octobre 2025. Il a déposé, le 26 août, son dossier auprès de la Commission électorale indépendante (CEI), franchissant ainsi un pas décisif vers la compétition.
« Toutes les pièces requises par la Constitution et la loi ont été fournies », a-t-il déclaré à la sortie, un dépôt qu’il dit avoir effectué « sereinement », malgré ses réserves sur le processus électoral, en particulier le système de parrainage citoyen.
Toh Bi Irié se veut le candidat de l’unité. « Nous sommes le maillon utile pour réconcilier partis politiques et populations ivoiriennes », lance-t-il. L’ancien haut fonctionnaire promet une « transition générationnelle » qui conjugue renouveau et stabilité, symbole d’un changement dans la continuité.
Au cœur de son programme : paix, démocratie et stabilité. Il promet d’améliorer le processus électoral dès le lancement de la campagne et entend élargir ses réformes aux secteurs clés de la vie nationale : finances, économie, agriculture, éducation, santé, emploi et jeunesse.
S’il se garde de remettre frontalement en cause les institutions, le candidat juge certaines règles « inadaptées » et appelle à leur révision. Sur le parrainage, il assure avoir largement dépassé le seuil requis, tout en plaidant pour une réforme future de ce mécanisme jugé restrictif.
Il propose par ailleurs une innovation majeure : instaurer, après chaque élection, une « revue électorale » réunissant tous les acteurs, partis, observateurs, journalistes, techniciens et citoyens, afin d’aboutir à des réformes durables de la Constitution, des lois et des institutions.
Avec cette candidature, Vincent Toh Bi Irié imprime sa marque : celle d’un technocrate aguerri, porté par un discours de réconciliation et de modernisation démocratique.