La Côte d’Ivoire affirme sa volonté d’indépendance financière dans l’organisation de ses élections. Pour le scrutin présidentiel d’octobre 2025, la Commission électorale indépendante (CEI) a rejeté une offre de financement de 12 millions d’euros proposée par l’Union européenne et l’Organisation des Nations Unies, selon Jeune Afrique.
Cette décision s’inscrit dans une dynamique amorcée depuis plusieurs années. En Afrique, il est courant que des bailleurs internationaux, comme l’UE ou le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), soutiennent les processus électoraux. Mais certains pays, dont la Côte d’Ivoire, remettent désormais en question cette pratique, perçue comme un signe de dépendance.
À cinq mois du scrutin, le processus électoral se poursuit malgré les controverses liées à la radiation de certains leaders de l’opposition. Sur le plan financier, la CEI affirme disposer des moyens nécessaires pour couvrir le budget estimé à 54 milliards de francs CFA, justifiant ainsi son refus de l’aide extérieure.
Ce n’est pas la première fois que les autorités ivoiriennes déclinent une telle offre. Déjà en 2020, Abidjan avait refusé l’appui financier de partenaires étrangers pour l’organisation des élections.