À quelques mois de l’élection présidentielle d’octobre 2025, un membre du gouvernement ivoirien a confirmé l’intention du président Alassane Ouattara de briguer un quatrième mandat.
Dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Tribune du Dimanche, parue dans l’édition du 22 au 29 juin, Mamadou Touré, ministre de la Jeunesse et porte-parole adjoint du gouvernement, a défendu cette décision en invoquant les dispositions constitutionnelles.
Interrogé sur une possible transition au cours du mandat en cas de victoire du chef de l’État, Mamadou Touré a répondu sans ambiguïté :
« Ce quatrième mandat sera son dernier puisque la Constitution l’impose. Je suis certain qu’il saura trouver, au sein du parti, les mécanismes pour faire émerger une nouvelle génération de dirigeants dans cinq ans », a-t-il assuré.
Le ministre n’a pas manqué de critiquer l’opposition, qu’il accuse d’« attitude profondément antidémocratique ». Selon lui, celle-ci rejette les règles fondamentales de l’État de droit. « Il y a eu débat, et le Conseil constitutionnel, seul organe habilité à statuer, a tranché : la Constitution permettait au président Ouattara de solliciter deux nouveaux mandats. Le débat est donc clos », a-t-il affirmé.
Reste une interrogation persistante : une nouvelle modification constitutionnelle pourrait-elle être envisagée pour ouvrir la voie à d’autres mandats sous l’appellation de « mandats de la Quatrième République », comme ce fut le cas en 2020 ? La question, bien que non abordée directement par le ministre, continue d’alimenter le débat politique en Côte d’Ivoire.