À quatre mois de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire, les manœuvres politiques s’intensifient. Un scrutin aux enjeux majeurs, dont les répercussions pourraient dépasser les frontières du pays.
Selon les informations publiées ce vendredi par Africa Intelligence, plusieurs ministres proches du président Alassane Ouattara seraient actuellement en déplacement à Paris. Le média évoque « une série de discrètes consultations » menées par ces responsables gouvernementaux. Leur mission n’a pas été officiellement confirmée, mais la question d’un mandat présidentiel confié par le chef de l’État reste posée.
Cette initiative intervient à la veille du congrès du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), prévu dans les prochains jours. Ce rendez-vous politique pourrait acter la désignation d’Alassane Ouattara comme candidat du parti à l’élection présidentielle d’octobre. Sollicité depuis plusieurs mois pour un quatrième mandat, le président sortant ne s’est pas encore prononcé. Il avait toutefois déclaré, en janvier dernier, être « toujours apte à servir ».
Du côté de l’opposition, une telle perspective est vivement contestée. Les principales formations dénoncent une violation de la Constitution et plaident pour le retour sur la liste électorale de plusieurs personnalités écartées du jeu politique : Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Charles Blé Goudé et Guillaume Soro.
Cette revendication semble encourager un début de coordination entre les opposants, bien que le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), fondé par Laurent Gbagbo, reste à l’écart pour le moment. Des sources évoquent cependant une possible rencontre à Bruxelles entre l’ancien président et le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam.