Le président de la Commission Électorale Indépendante (CEI), Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, a écarté ce lundi la possibilité d’une nouvelle révision de la liste électorale, estimant qu’une telle opération compromettrait la tenue de l’élection présidentielle à la date constitutionnelle.
Lors d’une conférence de presse au siège de l’institution à Abidjan, il a justifié cette décision par des contraintes de calendrier. « Pour pallier cette impossibilité, nous avons anticipé en intégrant dans la liste provisoire les citoyens atteignant la majorité civile d’ici fin février 2025, date de sa publication », a-t-il précisé.
Le président de la CEI a également lancé un appel au civisme électoral. « Rien n’échappe à la critique ni ne peut se dispenser d’améliorations. Mais c’est dans le respect des règles et des institutions que notre pays progressera vers un véritable État de droit », a-t-il souligné.
À cette occasion, Coulibaly-Kuibiert a dévoilé les statistiques de la liste électorale 2024-2025, qui compte désormais 8 727 431 électeurs, en hausse de 8,92 % par rapport au cycle précédent. Parmi eux, 4 508 948 hommes (51,66 %) et 4 218 483 femmes (48,34 %). Le nombre de lieux de vote atteint 11 906 (+989), et celui des bureaux de vote 25 678 (+2 154), des chiffres qui traduisent, selon lui, les efforts de la CEI en faveur de l’accessibilité au scrutin.
Les électeurs pourront consulter leur inscription à partir du mercredi 4 juin via le site www.cei.ci ou en composant *919# ou #919# sur tous les réseaux mobiles du pays.
La CEI a par ailleurs confirmé que le parrainage citoyen, instauré depuis 2020, restera une exigence pour les candidats à la présidentielle. Ces derniers disposeront d’environ trois mois pour recueillir les parrainages requis, sur la base de la liste électorale définitive. Une mesure saluée par les partis politiques et les acteurs électoraux, et qui vise à améliorer la transparence du processus.
Enfin, Coulibaly-Kuibiert a rappelé l’importance de la responsabilité collective dans la préservation de la paix. « La Nation n’est pas une construction, mais un mûrissement », a-t-il conclu, reprenant une citation d’Aimé Césaire.