En mission d’information préélectorale en Côte d’Ivoire, une délégation de la CEDEAO, conduite par Théodore Holo, a échangé avec la Commission électorale indépendante (CEI). À l’issue de cette rencontre, le chef de mission s’est dit optimiste quant au bon déroulement du scrutin présidentiel à venir.
« Je pense que tout se passera bien. Telle est la volonté de Dieu », a déclaré Théodore Holo, ancien président de la Cour constitutionnelle du Bénin. Pour lui, une élection ne devrait jamais être une source de tensions ou de violences, mais plutôt un moment de paix, de joie et de cohésion nationale. Il a également invité les acteurs politiques à privilégier le dialogue en cas de différends : « Les institutions existent pour régler les conflits. La violence ne doit plus jamais être une option. »
De son côté, la CEI a rassuré la mission de la CEDEAO sur les dispositifs mis en place pour garantir la transparence et la régularité du processus électoral. La délégation a obtenu des réponses à plusieurs préoccupations, notamment celles liées à l’inclusivité et à la logistique du scrutin.
Cependant, malgré ces assurances, le climat politique reste tendu. La radiation de plusieurs figures de l’opposition, Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam, Guillaume Soro et Charles Blé Goudé, de la liste électorale, suscite une vive polémique. Les intéressés dénoncent une exclusion qu’ils jugent « arbitraire » et entendent engager des actions pour réintégrer le processus électoral.
Autre sujet de crispation : l’éventualité d’un quatrième mandat du président sortant, Alassane Ouattara. Si le congrès du RHDP l’a officiellement appelé à se représenter, le chef de l’État n’a pas encore annoncé sa décision, déclarant avoir besoin de « temps pour réfléchir ». L’opposition, quant à elle, estime qu’un nouveau mandat serait anticonstitutionnel et appelle le président à se retirer.
Alors que le pays s’apprête à entrer dans une phase électorale cruciale, les appels à la paix, à l’inclusion et au respect des institutions se multiplient.