Désigné candidat du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) pour la présidentielle d’octobre 2025, le président Alassane Ouattara laisse planer le doute sur sa participation au scrutin.
À quatre mois de l’échéance électorale, le chef de l’État ivoirien entretient le suspense.« Je vous ai entendu. Je vous ai compris », a-t-il déclaré, dimanche 22 juin 2025, lors de la clôture du deuxième congrès ordinaire du RHDP. Si les militants ont massivement exprimé leur souhait de le voir briguer un nouveau mandat, Alassane Ouattara a indiqué qu’il rendra sa décision « dans les jours à venir ».
En revanche, aucune ambiguïté sur son engagement à continuer de présider le parti. « J’accepte de demeurer le Président du RHDP pour consolider la stabilité de notre parti. Je resterai Président du RHDP », a-t-il affirmé.
Un bilan revendiqué et la promesse d’élections apaisées
Devant les cadres et militants réunis, le chef de l’État a dressé un bilan qu’il juge positif. « Nous avons obtenu des résultats dans l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable, l’électricité, ainsi que dans les infrastructures routières. Nous avons aussi créé des emplois », a-t-il souligné.
Mais pour lui, la plus grande réussite reste la consolidation de la paix. « Depuis 2011, la Côte d’Ivoire a retrouvé la paix, la stabilité et la sécurité. Nous avons fait plus que reconstruire notre pays », a-t-il ajouté.Sur le processus électoral à venir, Alassane Ouattara se veut rassurant. « Ces élections seront apaisées, transparentes et démocratiques. Faites-moi confiance », a-t-il promis.
Vers un quatrième mandat ?
Élu en 2010 dans un contexte de crise postélectorale, réélu en 2015 puis en 2020 pour un troisième mandat controversé, Alassane Ouattara pourrait, s’il répond favorablement à l’appel de son parti, briguer un quatrième mandat à la tête du pays.
Une éventualité déjà critiquée par l’opposition, qui dénonce une dérive institutionnelle. D’ici là, les regards restent tournés vers le Palais présidentiel, dans l’attente de la décision finale du chef de l’État.