La réaction de Guillaume Soro ne s’est pas fait attendre après l’annonce, ce mardi 29 juillet 2025, de la candidature d’Alassane Ouattara à l’élection présidentielle prévue en octobre. Depuis son exil, l’ancien Premier ministre et président de l’Assemblée nationale dénonce une décision qu’il juge anticonstitutionnelle et dangereuse pour la stabilité du pays.
Dans une déclaration transmise à la presse, le fondateur du mouvement Générations et Peuples Solidaires (GPS) affirme que cette volonté de briguer un quatrième mandat est « illégale » et constitue une tentative de « pérennisation du pouvoir » par le chef de l’État en exercice. Pour Soro, cette démarche contrevient aux principes fondamentaux de la Constitution ivoirienne et doit être fermement contestée.
L’annonce de la candidature d’Alassane Ouattara a rapidement suscité des réactions dans la classe politique. Selon ses soutiens, le président sortant entend poursuivre ses réformes et garantir la stabilité du pays, dans un contexte sécuritaire encore fragile. Des arguments que rejette Guillaume Soro, estimant qu’ils relèvent davantage d’un discours de justification que d’une véritable nécessité politique.
« Il est prêt à tout pour préserver son pouvoir personnel, au mépris de la paix sociale et de la sécurité des citoyens », a-t-il déclaré, tout en accusant le régime actuel de réduire l’opposition au silence et d’imposer une gouvernance de plus en plus autoritaire. Selon lui, la Côte d’Ivoire court le risque de replonger dans une nouvelle crise politique majeure. « L’histoire récente montre que les atteintes répétées aux règles du jeu démocratique conduisent inévitablement à des épisodes d’instabilité », a-t-il averti.
Dans cet esprit, Guillaume Soro lance un appel à la mobilisation populaire. Il invite les Ivoiriens à rejeter, par des moyens pacifiques et légaux, ce qu’il qualifie de dérive antidémocratique. « Le peuple de Côte d’Ivoire doit choisir : céder à une dictature désormais assumée, ou se lever pour défendre la justice et la liberté », conclut-il.