À un peu plus de deux mois de l’élection présidentielle, la tension politique s’intensifie en Côte d’Ivoire. Mercredi 20 août 2025, à Abidjan, Kobenan Kouassi Adjoumani, ministre d’État, ministre de l’Agriculture et porte-parole principal du RHDP, a répondu aux critiques de Laurent Gbagbo, qui s’oppose fermement à une nouvelle candidature d’Alassane Ouattara.
Lors d’un meeting à Yopougon le 16 août, l’ancien chef de l’État avait martelé qu’« il n’y aura pas de quatrième mandat » pour son successeur. Une déclaration jugée « infondée » par Adjoumani, qui a rappelé que la Constitution de 2016, instaurant la IIIᵉ République, permet de considérer que Ouattara n’a effectué qu’un seul mandat avant celui en cours.
Ironisant sur le retour de son adversaire politique après des années d’absence, le porte-parole du RHDP a affirmé que Laurent Gbagbo « ignore » les réalités institutionnelles actuelles, rappelant que sa propre éligibilité est aujourd’hui possible grâce à la suppression de la limite d’âge de 75 ans.
Au-delà du débat constitutionnel, Adjoumani a dénoncé les « discours de haine et de xénophobie » du PPA-CI lors de ses rassemblements et accusé l’opposition de préparer un boycott actif, comme en 2020. Il a confirmé que le dossier de candidature d’Alassane Ouattara sera officiellement déposé le 26 août auprès de la Commission électorale indépendante (CEI).
La présidentielle du 25 octobre s’annonce ainsi comme une nouvelle étape du duel politique entre Ouattara et Gbagbo, sur fond de querelles juridiques et de rivalité historique.