En réponse aux critiques de Koné Katinan sur le niveau d’endettement de la Côte d’Ivoire, le ministre de l’Équipement et de l’Entretien routier, Amédé Kouakou, a tenu à clarifier l’usage des fonds empruntés par l’État.
Pour lui, le débat ne devrait pas se focaliser uniquement sur le volume de la dette, mais plutôt sur les réalisations qu’elle a permis d’accomplir. « L’essentiel, ce n’est pas de dire que personne ne connaît le montant de la dette. Ce qu’il faut se demander, c’est ce que la Côte d’Ivoire a fait avec cet argent », a affirmé le ministre, en évoquant plusieurs projets d’infrastructures majeures réalisés sous la présidence d’Alassane Ouattara.
M. Kouakou a notamment cité l’extension de l’autoroute jusqu’à Bouaké, auparavant inaccessible par voie rapide. Il a également mis en avant la réhabilitation du réseau routier dans l’ouest du pays : « Pour ceux qui vivaient à Man ou à Danané, il était extrêmement difficile de circuler. Aujourd’hui, les routes ont été refaites. Le trajet entre Danané et la frontière guinéenne, qui prenait quatre heures, ne dure plus que vingt minutes. »
Sur le plan éducatif, le ministre a rappelé les propos de sa collègue Mariétou Koné, selon lesquels de 1960 à 2011, la Côte d’Ivoire comptait environ 300 lycées et collèges. « Entre 2011 et 2025, ce sont 600 établissements supplémentaires qui ont été construits. C’est ça, l’impact de la dette », a-t-il martelé.
Enfin, il a souligné le développement du secteur universitaire, avec la création de plusieurs nouvelles universités. « En 2011, le pays n’en comptait que trois. Aujourd’hui, nous approchons de la dizaine. » Et de conclure : « Monsieur Katinan, devant les Ivoiriens, nous assumerons cet endettement, car il est maîtrisé et a clairement servi au développement du pays. »