Un drame d’une rare violence a bouleversé la communauté de Panshekara, dans l’État de Kano (nord du Nigeria), où un jeune homme, Suleiman Muntari, s’est immolé par le feu en pleine journée, sous les yeux incrédules des passants.
Selon plusieurs témoins, le jeune homme présentait des signes évidents de détresse psychologique dans les heures ayant précédé son geste. Il aurait été vu errant le long d’une route, marmonnant seul, le regard perdu.
« Il disait vouloir aller au paradis. Beaucoup pensaient qu’il parlait sous le coup de la frustration ou du stress. Personne n’imaginait qu’il passerait à l’acte », raconte Saminu Isah, témoin de la scène.
Peu après, Muntari se serait aspergé d’essence avant de craquer une allumette. Les flammes se sont propagées rapidement. Plusieurs personnes ont tenté de l’éteindre, mais en vain.
Des habitants évoquent l’hypothèse d’une altération de son discernement, possiblement liée à la consommation de substances. « Il n’était clairement pas dans son état normal. Il avait une démarche étrange, une forte odeur corporelle et tenait des propos incohérents », témoigne Aisha Salisu, une riveraine.
À l’heure actuelle, les autorités locales ne se sont pas encore exprimées officiellement sur le drame. Cet événement tragique relance néanmoins les inquiétudes croissantes autour de la santé mentale des jeunes au Nigeria, dans un contexte de précarité sociale et de déficit de prise en charge psychologique.