Le fondateur du conglomérat Dangote Group, Aliko Dangote, se retire du conseil d’administration de Dangote Cement, leader de l’industrie cimentière en Afrique, pour recentrer ses efforts sur les projets stratégiques du groupe, notamment sa méga-raffinerie pétrolière.
Dans un communiqué publié vendredi, Dangote Cement a annoncé le départ de son président-fondateur. Cette décision marque un tournant pour l’homme d’affaires, qui entend désormais se consacrer à d’autres piliers du groupe : la raffinerie de Lekki, les complexes pétrochimiques, l’usine d’engrais ainsi que les relations institutionnelles.
Pour lui succéder, le conseil d’administration a nommé Emmanuel Ikazoboh, administrateur indépendant. Par ailleurs, Hajiya Mariya Aliko Dangote rejoint le conseil, tandis que Dorothy Ufot s’en retire.
Sous la houlette d’Aliko Dangote, l’entreprise s’est imposée comme le premier producteur et exportateur de ciment en Afrique subsaharienne, avec une capacité de production de 52 millions de tonnes, dont 35 millions au Nigeria. Deux nouvelles usines, en Côte d’Ivoire et dans l’État d’Ogun, devraient porter cette capacité à 61 millions de tonnes d’ici fin 2025.
Les résultats du premier semestre confirment cette dynamique : le chiffre d’affaires atteint un record de 2 071,6 milliards de nairas (+17,7 % sur un an), et le bénéfice net s’envole à 520,5 milliards de nairas (+174,1 %). Les volumes d’exportation progressent de 18,2 %, avec des livraisons accrues vers le Ghana et le Cameroun.
Le départ d’Aliko Dangote de la filiale cimentière n’est pas un retrait des affaires, mais une réorientation stratégique. À 19 milliards de dollars, sa raffinerie de Lekki, la plus grande d’Afrique, est appelée à transformer durablement le paysage énergétique du Nigeria et du continent.