Le régime militaire nigérien a mis fin à ses accords de coopération en matière de renseignement avec la Russie et la Turquie, dans un contexte de crise sécuritaire grandissante et de tensions internes.
Cette décision, confirmée par plusieurs sources sécuritaires dont LSI AFRICA, fait suite à des critiques sur l’inefficacité des équipements fournis, notamment dans l’interception des communications. Une entreprise marocaine, appuyée par l’ARCEP, avait brièvement pris le relais.
Mais la découverte de liens indirects avec un prestataire français a entraîné la rupture immédiate du contrat, Niamey rejetant toute influence occidentale depuis sa rupture avec Paris. La rupture avec Moscou, censée incarner un nouveau cap stratégique post-français, révèle désormais une stratégie sécuritaire en déroute.
Le Niger, jadis pilier de la lutte antiterroriste au Sahel sous Mohamed Bazoum, est aujourd’hui isolé, suspendu de la CEDEAO et en proie à une double crise : perte de confiance de ses alliés et effritement de l’autorité militaire.