Icône de la musique ivoirienne, Monique Séka, de son nom complet Akissi Monique Séka, a récemment livré quelques confidences touchantes sur ses origines et son attachement à la ville de Gagnoa. Une ville qui, selon elle, occupe une place toute particulière dans son cœur.
Née au milieu des années 60 d’un père Akyé et d’une mère Baoulé, Monique Séka incarne un véritable métissage culturel. Très tôt, la jeune Akissi, son prénom baoulé, grandit auprès de sa mère et de sa famille maternelle. Elle passe une grande partie de son enfance et de son adolescence à Gagnoa, dans le centre-ouest de la Côte d’Ivoire, où elle effectue tout son cursus scolaire primaire chez un oncle maternel.
« Gagnoa est aussi chez moi », affirme-t-elle. « Je connais bien le peuple bété, leurs coutumes, leur culture. Je sais même préparer leurs plats traditionnels : la sauce graine avec les feuilles de tikliti, ou encore le riz cuit avec les feuilles d’attiéké en dessous », partage-t-elle avec un sourire empreint de nostalgie.
Mais les souvenirs que la chanteuse garde de Gagnoa ne sont pas que culinaires. C’est dans cette ville qu’elle a vécu l’un des moments les plus marquants de sa vie de femme : la naissance de son premier enfant. « C’est à la maternité de Garahio, à Gagnoa, que j’ai connu pour la première fois la joie d’être mère. J’étais très jeune. Mon fils est aujourd’hui un grand garçon, il vit en France, mais il aime rappeler partout qu’il est un petit Bété de Gagnoa », confie-t-elle dans un éclat de rire.
Monique Séka est aujourd’hui mère de trois enfants : l’aîné, né à Gagnoa, Axelle, né à Abidjan, et la benjamine, Carolyn, née en France. Une trajectoire personnelle qui reflète son parcours musical : riche, pluriel, et profondément ancrée dans l’identité ivoirienne.