Ce jeudi 1er mai 2025, la France a connu une mobilisation sociale d’ampleur à l’occasion de la Fête du Travail. À l’appel de l’intersyndicale composée de la CGT, Solidaires, FSU et plusieurs organisations de jeunesse, plus de 260 manifestations ont été recensées à travers le pays, rassemblant entre 100 000 et 150 000 personnes selon les estimations policières
Dans la capitale, le cortège s’est élancé à 14h de la place d’Italie pour rejoindre la place de la Nation, empruntant le boulevard de l’Hôpital, le pont d’Austerlitz, l’avenue Ledru-Rollin, l’avenue Daumesnil et le boulevard Diderot . La préfecture de police avait mobilisé 2 000 forces de l’ordre pour encadrer le défilé, anticipant d’éventuels débordements . Le préfet de Paris, Laurent Nunez, avait prévenu : « On ne tolérera aucun débordement », assurant que les forces de l’ordre interviendraient « avec beaucoup de fermeté » en cas de troubles.
La manifestation parisienne s’est déroulée dans une ambiance revendicative, marquée par des slogans appelant à l’abrogation de la réforme des retraites, à l’augmentation des salaires et à la défense des services publics. Des figures politiques de gauche, telles que Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure et François Ruffin, ont rejoint le cortège, exprimant leur soutien aux revendications syndicales.
À Lyon, entre 6 000 et 10 000 personnes ont défilé depuis la place Garibaldi jusqu’à la place Jean-Macé. Le député LFI Raphaël Arnault, également porte-parole de la Jeune Garde, a participé au cortège, et prouvant ainsi l’importance de la lutte antifasciste dans le contexte actuel.
À Nantes, la manifestation a rassemblé plusieurs milliers de personnes à l’appel de la FSU, de la CGT, de Solidaires et de la CGT, mettant en avant des revendications similaires à celles exprimées dans la capitale
À Dunkerque, la mobilisation s’est focalisée sur le plan social annoncé par ArcelorMittal, prévoyant la suppression d’environ 600 postes dans le nord et l’est de la France. Des responsables politiques, dont Olivier Faure et Marine Tondelier, ont rejoint les manifestants pour dénoncer ce qu’ils considèrent comme un « scandale »
Une mobilisation sous haute surveillance
Malgré les appels au calme, des tensions ont été signalées en marge de certaines manifestations. À Paris, des interpellations ont eu lieu, bien que le nombre exact n’ait pas été précisé. Le préfet de Paris avait averti que les forces de l’ordre interviendraient en cas de débordements
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, a salué une journée « réussie » et a appelé à une nouvelle mobilisation le 5 juin pour continuer la lutte contre la réforme des retraites . Cette annonce laisse présager une poursuite des actions syndicales dans les semaines à venir.