Un rassemblement de plusieurs centaines d’individus a eu lieu à Bamako le samedi 3 mai pour protester contre une éventuelle dissolution des partis politiques par les autorités transitoires.
L’événement, qui était initialement programmé au Palais de la culture, s’est finalement déroulé à l’extérieur de l’édifice. Les forces de sécurité et des groupes affiliés au pouvoir militaire ont en effet entravé l’entrée des manifestants.
Une coalition regroupant une centaine de partis politiques maliens a organisé la mobilisation. Les organisateurs ont exprimé, dans une déclaration post-rassemblement, leur demande pour « la conclusion définitive de la transition politico-militaire d’ici le 31 décembre 2025 au plus tard » et ont appelé à « un programme pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
En dépit d’une présence policière considérable, les protestataires ont entonné des chants tels que « Non à la dictature », « Vive la démocratie ! » et « Des élections, des élections ! ».
On comptait parmi les figures présentes, des personnalités importantes de la politique malienne, comme l’ancien président de l’Assemblée nationale, Ali Nouhoun Diallo, ou l’ex-ministre Sy Kadiatou Sow. La mobilisation a également vu la participation de jeunes responsables politiques. « La lutte pour la sauvegarde du multipartisme persiste », a affirmé l’un d’eux.
La coalition d’opposition a rejeté ces conclusions, qu’elle considère comme « nulles et non avenues » et « sans représentativité réelle ». Elle affirme « condamner fermement toute tentative de restriction, de suspension ou de dissolution des partis politiques ».