Au Mali, le Conseil national de transition (CNT) a adopté, ce jeudi, un projet de loi accordant au colonel Assimi Goïta un mandat de cinq ans, renouvelable, sans passer par une élection présidentielle.
Le texte, approuvé en juin en Conseil des ministres, permet également aux membres de la transition de se porter candidats aux prochaines élections. En validant ce projet, le CNT prolonge ainsi le régime militaire en place depuis les coups d’État de 2020 et 2021.
Assimi Goïta reste donc au pouvoir jusqu’en 2030, avec la possibilité de renouveler son mandat indéfiniment. Une rupture avec les engagements initiaux de la junte, qui avait promis un retour à l’ordre constitutionnel d’ici 2024.
Les autorités justifient ce report par la persistance de l’insécurité dans plusieurs régions du pays. Une argumentation jugée contestable par certains observateurs, qui y voient un prétexte pour retarder indéfiniment la tenue d’élections.
Parallèlement, le gouvernement de transition a engagé une réforme du système partisan. Un processus critiqué par l’opposition, qui l’accuse de vouloir affaiblir les partis politiques et restreindre le pluralisme démocratique.