Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a adressé, le 20 août 2025, une communication officielle à la Côte d’Ivoire concernant l’exercice des droits politiques de Laurent Gbagbo.
Le document, enregistré sous le numéro 4825/2025, appelle le gouvernement à prendre « toutes les mesures nécessaires » pour permettre à l’ancien chef de l’État d’exercer ses droits en vertu de l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques.
Le Comité des droits de l’homme fixe à Abidjan un délai allant jusqu’au 20 février 2026 pour fournir ses observations. Cette démarche s’inscrit dans une procédure accélérée depuis la réforme de mai 2024, qui empêche désormais les États de contester séparément la recevabilité des communications.
Un dossier sensible
Le cas Gbagbo, fondateur du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), reste au cœur de la vie politique nationale. L’ONU précise toutefois que la demande d’informations « ne préjuge pas » d’une décision sur la recevabilité de la plainte ni sur le fond des allégations.
Le dossier sera examiné dans les prochains mois, avec pour enjeu central la garantie de la participation politique de l’ancien président. Pour ses partisans, cette initiative internationale illustre les obstacles auxquels il demeure confronté.