La Chine, qui est déjà à la pointe de la construction de réacteurs nucléaires sur terre, élargit maintenant ses objectifs jusqu’à la lune.
Dans le contexte du programme Chang’e-8, la Chine envisage d’implanter une centrale atomique sur la Lune afin de fournir de l’énergie à la Station de recherche internationale lunaire (ILRS), un projet conjoint avec la Russie qui devrait être fonctionnel avant 2030.
Fournir de l’énergie pour cette base lunaire envisagée constitue un enjeu crucial pour les chercheurs. Si l’on envisage de multiples sources d’énergie, l’énergie nucléaire apparaît comme la solution la plus viable en raison des conditions particulières sur la Lune. Dans le but de relever ce défi, la Chine fait appel à l’expertise russe, représentée par Wu Weiren, le concepteur principal du programme d’exploration lunaire chinois.
Alors que la collaboration entre la Chine et la Russie progresse sur le projet ILRS, les États-Unis continuent de mener leur propre programme lunaire à travers Artemis. En 2027, la NASA envisage d’envoyer deux astronautes sur la Lune et de construire une base permanente qui pourrait être alimentée par d’importantes installations solaires, tout en gardant l’option nucléaire à l’esprit.
Cette compétition technologique évoque la course spatiale de la Guerre froide, mais elle implique désormais de nouveaux intervenants et des questions stratégiques liées à l’énergie. Depuis qu’elle a rejoint le club exclusif des puissances spatiales en 2003 grâce à la mission Shenzhou 5, la Chine s’est affirmée comme un participant majeur dans l’exploration de l’espace.