La scène politique ivoirienne a été secouée ces derniers jours par une rumeur persistante : Guillaume Soro, président de Générations et Peuples Solidaires (GPS), serait de retour en Côte d’Ivoire.
Une information non confirmée, mais qui a suffi à relancer les débats et à susciter l’espoir au sein de l’opinion. Selon Générations Nouvelles, elle traduit « l’attente d’un saint sauveur » chez de nombreux Ivoiriens, lassés d’une dérive qu’ils jugent autoritaire du régime en place.
Exilé depuis 2019 après de lourdes condamnations, vingt ans de prison pour recel de détournement de fonds publics et la perpétuité pour tentative présumée d’atteinte à l’autorité de l’État, Soro a vu ses proches collaborateurs emprisonnés, réduits au silence ou contraints à l’exil. Son mouvement GPS a également été dissous.
Malgré cela, l’ancien Premier ministre « reste comme une encre indélébile » dans le paysage politique, souligne le média. Pour ses partisans, ces poursuites visent avant tout à neutraliser un adversaire politique redoutable. Ancien président de l’Assemblée nationale et ex-leader de la Fesci, Soro continue de jouir d’une aura particulière auprès de ceux qui espèrent une alternance.
À l’approche de l’élection présidentielle du 25 octobre, le nom de l’ex-Premier ministre revient avec insistance. Perçu comme une alternative par sa stature d’homme d’État et son expérience politique, il est vu par beaucoup comme un rempart face aux dérives démocratiques dénoncées du pouvoir en place.
Si son retour effectif n’est pas confirmé, la rumeur montre que pour de nombreux Ivoiriens, Guillaume Soro pourrait jouer un rôle déterminant dans la lutte pour une Côte d’Ivoire plus démocratique.