Clotaire Oligui Nguema a formellement prêté serment le samedi 3 mai, lors d’une cérémonie d’investiture au stade d’Angondjé, en dehors de Libreville.
L’ancien dirigeant de la transition, élu avec une écrasante majorité le 12 avril dernier, a juré devant la Cour constitutionnelle ainsi que devant un aréopage de dirigeants africains, la fidélité à la république. Il est désormais le premier président de la Ve République du pays.
La cérémonie a été ponctuée de symboles puissants : l’attribution du collier présidentiel, des insignes traditionnels de l’autorité, et une torche, qui symbolisait « la lumière, l’espoir et la responsabilité commune », qu’il a élégamment passée à son vis-à-vis guinéen Mamadi Doumbouya, en évoquant indirectement la nécessité d’organiser des élections en Guinée.
Dans son discours inaugural en tant que président élu, Oligui Nguema a tracé les grandes lignes de son mandat : diversification économique, combat contre le chômage des jeunes et valorisation locale des ressources naturelles.
Le président fraîchement élu a aussi abordé la lutte contre « l’impunité, la corruption, la cupidité, le laxisme et la paresse ». D’après les sources locales, une panne d’électricité survenue pendant l’événement a également mis en évidence, de manière fortuite, le besoin urgent de rénover les infrastructures nationales.
Installation des nouvelles institutions
Le président a aussi détaillé le calendrier pour l’établissement des nouvelles institutions : les élections pour la législature et le gouvernement local auront lieu les 27 septembre et 11 octobre, suivies des élections sénatoriales. Le 23 décembre marquera la fin de la transition avec l’installation officielle de la nouvelle Cour constitutionnelle.
Bien que de nombreux Gabonais aient célébré la cérémonie comme un moment historique, elle représente surtout le commencement d’un mandat observé attentivement, aussi bien sur le plan national qu’international.