Quelques jours seulement après son investiture, le nouvel homme fort du Gabon, le président Brice Clotaire Oligui Nguema pose les bases d’une réforme politique profonde, l’une des résolument du dialogue national.
Dans le processus de transition vers la cinquième République, Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la République, a convoqué les dirigeants des partis politiques afin de discuter la mise en œuvre pratique des résolutions du Dialogue National Inclusif qui s’est tenu en avril 2024.
Effectivement, suite à cette réunion, le président a annoncé l’établissement de deux commissions: « l’une responsable de la rédaction d’une loi concernant les partis politiques, l’autre en charge de réévaluer la distribution des sièges sur le territoire », selon un communiqué du gouvernement. Par conséquent, ces réformes ont pour but de rendre le système politique plus rationnel.
« Actuellement, le pays compte 106 partis politiques pour une population de 2 millions d’habitants. » « C’est trop », a insisté le président, en se rappelant que le dialogue national avait préconisé un renforcement des normes de fondation des partis politiques.
Cependant, l’annonce suscite des préoccupations au sein de l’opposition. « C’est une dégradation de la démocratie, un retour insidieux vers le parti unique », a critiqué Théodore Mayaza du Rassemblement des démocrates indépendants d’après RFI. « Il nous faut persévérer dans le système multipartite… Si nous faisons marche arrière, alors c’est non. », prévient-il.
Finalement, les deux commissions récemment créées seront bientôt tenues de présenter leurs propositions. De son côté, le président Oligui Nguema a lancé un appel à une collaboration patriotique afin de fortifier la démocratie et respecter les dates électorales.