Les procédures judiciaires contre l’ex-président gabonais Ali Bongo Ondimba et sa famille s’intensifient à l’international. Selon plusieurs médias étrangers, ce nouvel épisode s’inscrit dans un climat de revanche judiciaire, nourri par des accusations de violences, de spoliations et de détentions arbitraires durant son régime.
Le 24 juillet 2025, deux anciens opposants au pouvoir Bongo, Bertrand Zibi Abeghe et Landry Amiang Washington, ont annoncé avoir déposé des recours devant plusieurs juridictions internationales, notamment à Londres, Washington, Bruxelles et, prochainement, Paris. Tous deux avaient été emprisonnés sous le régime Bongo : Zibi pour « violence et détention illégale d’armes à feu », Amiang Washington pour « outrage au chef de l’État ».
« Nous sortons d’une des pires dictatures. Pendant 50 ans, le peuple gabonais a souffert », a déclaré Bertrand Zibi, qui affirme avoir été torturé et détenu dans des conditions inhumaines.
De leur côté, les membres de la famille Bongo, évincés du pouvoir après le coup d’État d’août 2023, ont déposé plainte en France contre les autorités actuelles, les accusant de « séquestration » et de « torture ». En réponse, le gouvernement de transition à Libreville prévoit des plaintes similaires, en France et au Gabon, contre les Bongo.
Cette escalade judiciaire des deux camps annonce des affrontements juridiques longs et symboliques. « Nous nous retrouverons devant les tribunaux, chacun dira sa vérité », a conclu Bertrand Zibi.