Une semaine après l’assassinat d’Aboubakar Cissé, survenu dans une mosquée de La Grand-Combe (Gard), la famille du jeune homme de 22 ans s’apprête à déposer une plainte pour acte de terrorisme.
Jeudi, dans une interview accordée à un média français, ses avocats, Me Yassine Bouzrou et Me Mourad Battikh, ont annoncé leur intention de se constituer partie civile sur cette base. Ils dénoncent l’absence de reconnaissance du caractère terroriste dans la qualification juridique actuelle des faits.
En effet, Me Bouzrou estime cette omission « incompréhensible » au regard du contexte de l’attaque. Selon lui, « l’acharnement de l’agresseur contre un homme qu’il ne connaissait pas » révèle une intention allant au-delà d’un simple meurtre. L’avocat souligne également que la méthode employée visait à semer la terreur : « Tout a été fait pour choquer quiconque découvrirait le corps, visionnerait les images de la mosquée ou apprendrait les détails de l’attaque. »
Pour la défense, ces éléments constituent des indices clairs de la volonté de « troubler gravement l’ordre public par l’intimidation ou la terreur », l’un des critères permettant au Parquet national antiterroriste (PNAT) de se saisir de l’affaire.