Le bras de fer entre la prestigieuse université Harvard et l’administration américaine prend une tournure judiciaire.
Jeudi 22 mai, le président Donald Trump a annoncé interdire à l’université d’accueillir des étudiants étrangers, évoquant des actes d’antisémitisme sur le campus comme justification. Une décision immédiatement contestée par Harvard, qui a déposé plainte le lendemain devant le tribunal fédéral du Massachusetts.
Dans le document judiciaire transmis ce vendredi 23 mai, l’université dénonce une atteinte grave à la liberté académique et à la liberté d’expression, garanties par le Premier amendement de la Constitution américaine.
Dans sa plainte, Harvard accuse l’exécutif de vouloir imposer un contrôle idéologique sur la direction, les programmes et les valeurs de l’institution.
Cette mesure radicale s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre certaines universités américaines et l’administration Trump, en particulier autour des sujets liés au conflit israélo-palestinien et aux mouvements de protestation qui ont agité les campus ces derniers mois.
Harvard, souvent ciblée par les conservateurs pour ses positions perçues comme progressistes, voit dans cette interdiction une punition politique camouflée sous des prétextes sécuritaires et moraux.