Le jeudi 22 mai, la cour suprême des Etats Unis a refusé d’autoriser l’ouverture de l’école catholique virtuelle Saint-Isidore de Séville, qui devait devenir la première école publique religieuse sous contrat à financement public aux États-Unis.
Le vote s’est soldé par une égalité: 4 voix contre 4, en raison de l’absence remarquée de la juge conservatrice Amy Coney Barrett. Dans ce cas, la décision de la cour inférieure reste en vigueur; ce qui signifie que l’école ne verra pas le jour, du moins pour l’instant.
L’établissement, soutenu par l’administration Trump et situé dans l’Oklahoma, devait opérer sous forme virtuelle tout en dispensant un enseignement fondé sur la doctrine catholique.
La Cour suprême a estimé, sans publier d’opinion majoritaire, que le projet violait à la fois la Constitution des États-Unis notamment le premier amendement garantissant la séparation de l’Église et de l’État et les lois locales de l’Oklahoma.
En l’absence de majorité, le tribunal n’a pas rendu de décision écrite et l’affaire ne crée aucun précédent national sur la question juridique controversée de savoir si les écoles religieuses peuvent participer ou non aux programmes financés par les contribuables, d’après le média américain NBC News.
Amy Coney Barrett, dont l’absence a changé le cours du jugement, n’a pas communiqué les raisons de son retrait. Des observateurs évoquent des conflits d’intérêts potentiels liés à ses liens personnels ou professionnels avec les représentants juridiques de l’établissement religieux.
Un débat toujours en suspens
Bien que ce blocage représente une victoire symbolique pour les défenseurs de la laïcité, il ne tranche pas définitivement la question: des institutions religieuses peuvent-elles gérer des écoles financées par des fonds publics aux États-Unis ?