Un juge fédéral de Boston a déploré les conditions dans lesquelles 8 migrants ont été expulsés par l’administration Trump en violation de sa décision.
Les huit personnes expulsées sont originaires sont de six pays différents, le Soudan du Sud, le Vietnam, le Laos, la Birmanie, le Mexique et Cuba. Selon le département américain de la sécurité intérieure, il s’agit des criminels monstrueux et barbares coupables d’agression sexuelle, de vols et de meurtre.
Ils ont été prévenus mardi soir qu’ils allaient être expulsés vers le Soudan du Sud. Ils ne disposaient donc pas assez de temps pour que leur avocat formule un recours contre cette expulsion. Le souhait du juge c’est que les mis en cause restent sous la garde des autorités américaines le temps que leurs droits soient respectés.
Lors d’une nouvelle audience mercredi, il a estimé que le gouvernement avait violé une de ses décisions antérieures, considérant notamment le délai qui leur avait été accordé pour contester leur expulsion « clairement insuffisant », rapportent les médias américains.
Mais dans sa ligne de défense, la porte-parole du ministère, Tricia McLaughlin, a accusé lors d’une conférence de presse un juge fédéral qui a ordonné la suspension de ces expulsions de « tenter de forcer les États-Unis à ramener ces monstres », assurant que tous avaient été condamnés pour des crimes violents.
« Il y a huit personnes sur le vol. Pour des raisons de sécurité opérationnelle, nous ne pouvons pas vous dire quelle sera la destination finale de ces individus », a précisé Tricia McLaughlin, en réponse à une question sur le nombre de personnes expulsées vers le Soudan du Sud.
Ce n’est pas la première fois que la justice s’oppose à des décisions de l’administration en matière d’expulsion mais à chaque fois, la maison blanche fait la sourde oreille.