« Une grande joie ! » Tels sont les mots qui résonnent au sein de la communauté Bidjan, un sous-groupe des Ebrié, à l’annonce imminente du retour tant attendu de leur tambour sacré, le « Djidji Ayokwe », après plus d’un siècle d’exil. Ce symbole culturel et spirituel revêt une importance inestimable pour les Bidjans, qui voient dans cette restitution l’opportunité de renouer avec leurs racines.
Guy Djagoua, le chef du village de Bidjan-Té et porte-parole de sa communauté, a souhaité partager cette euphorie collective en organisant une rencontre avec ses pairs début mai. Cette réunion est survenue cinq jours seulement après que le Sénat français a voté une proposition de loi ordonnant le retour définitif de ce « tambour parleur », un instrument chargé d’histoires et de traditions.
Le tambour n’est pas qu’un simple objet, il incarne l’identité et la mémoire collective d’un peuple, prêt à revivre des rituels et des cérémonies qui lui étaient jusque-là interdits.
À cette occasion, Guy Djagoua rappelle que la restitution de ce patrimoine culturel ne peut qu’être bénéfique. Elle constitue un pas vers la reconnexion des générations passées avec leur héritage, une chance de valoriser une culture souvent méconnue.