Finalement, la Chine a consenti à des pourparlers concernant les droits de douane imposés par Donald Trump à son retour au pouvoir le 21 janvier.
Lin Jian, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré en conférence de presse mercredi que cette sortie médiatique a été organisée « à la demande des États-Unis ».
Une déclaration qui survient après que la Chine a, pendant plusieurs semaines, affirmé qu’elle ne se prêterait pas à des négociations commerciales sous pression, refusant de « s’agenouiller » et de céder à un « tyran ».
Pour Yun Sun, analyste spécialiste de la Chine au Stimson Center, cité dans le New York Times : « La Chine essaie de se présenter comme la partie responsable, mais le ton reste assez dur : Vous feriez mieux de bien vous comporter lors de ces négociations ».
Sous l’administration Trump, les taxes douanières sur les marchandises chinoises importées aux États-Unis ont été majorées de 145%. La Chine a répondu en instaurant une augmentation de 125 % sur les marchandises américaines. Ces décisions ont interrompu les transactions commerciales entre les deux nations au cours des dernières semaines.
La première réunion aura lieu en Suisse dès samedi prochain. Du côté chinois, la délégation sera dirigée par le vice-premier ministre et principal responsable du commerce, He Lifeng. Pour les États-Unis, Scott Bessent, le secrétaire au Trésor, se rendra en Suisse accompagné de Jamieson Greer, le représentant commercial.
Cette discussion à Genève indique que les États-Unis et la Chine paraissent vouloir réduire les tarifs douaniers, cependant cela pourrait prendre plusieurs semaines. Scott Bessent a exprimé sur Fox News son anticipation que la rencontre avec les dirigeants chinois en Suisse se focalisera sur la désescalade plutôt que sur un accord de grande envergure.