Les États-Unis sont accablés par le fardeau de leur dette. En 2025, ce chiffre atteint même une dimension colossale en s’élevant à 36 220 milliards de dollars, ce qui correspond à 125 % du PIB.
Elon Musk avait dès février mis en garde que les intérêts de la dette nationale, s’élevant à 952 milliards de dollars, avaient désormais surpassé les dépenses du département de la Défense, qui se chiffrent à 850 milliards de dollars.
Actuellement, la situation est plus que problématique et urgente, avec un gouvernement américain qui risque de manquer de liquidités en août, se retrouvant alors en défaut de paiement pour ses obligations financières. Selon les spécialistes, cela aurait des conséquences « désastreuses » pour la première puissance économique mondiale.
Cette baisse pourrait entraîner des centaines de milliers de fonctionnaires dans une situation de chômage technique sans rémunération, perturber le trafic aérien et affecter le versement de certaines aides alimentaires destinées aux familles à faibles revenus.
Aux États-Unis, l’année fiscale du gouvernement fédéral s’étale du 1er octobre jusqu’au 30 septembre de l’année suivante. Dès janvier, la première économie mondiale a franchi le seuil au-delà duquel elle se trouve normalement interdite de contracter des emprunts pour se financer. En réponse à cette situation, le Trésor a mis en œuvre des « mesures exceptionnelles », de nature temporaire, afin de suspendre certaines dépenses et d’autoriser le gouvernement à respecter ses obligations financières existantes.
Il y a une probabilité raisonnable que les liquidités et les mesures extraordinaires soient épuisées en août, a prévenu le secrétaire au Trésor, Scott Bessent.
Scott Bessent a appelé les représentants, par le biais d’une lettre adressée au président de la Chambre des représentants, Mike Johnson, à éviter ce danger grâce à une loi adoptée avant les congés parlementaires, prévus pour commencer le 24 juillet.
Le problème, c’est que malgré une majorité républicaine dans les deux chambres du Congrès, ils n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente concernant les aspects techniques d’une suspension ou d’une augmentation du plafond de la dette. Scott Bessent a exhorté le Congrès, avec respect, à augmenter ou suspendre le plafond de la dette avant la mi-juillet pour maintenir la crédibilité et la confiance des investisseurs et de la communauté internationale vis-à-vis des États-Unis.
L’économie numéro un mondiale n’a jamais connu de défaillance sur ses obligations, une situation qui entraînerait des conséquences désastreuses pour les États-Unis. Autrefois considéré comme un sujet apolitique, le plafond de la dette s’est transformé en un outil politique au milieu des années 1990, générant des blocages qui ont presque conduit les États-Unis à une situation de défaut de paiement à plusieurs reprises. D’après plusieurs spécialistes, Donald Trump doit absolument modifier sa stratégie économique afin de prévenir une possible récession.