À l’occasion de la fête nationale, le gouvernement béninois a invité des unités militaires de deux pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) à participer au défilé du 1er août à Cotonou. Une démarche symbolique, qui intervient dans un contexte régional tendu.
Malgré les dissensions entre l’AES et la CEDEAO, le Bénin affiche sa volonté de dialogue. « C’est une démonstration de fraternité régionale », a déclaré Wilfried Houngbédji, porte-parole du gouvernement, sur la chaîne Canal 3 Bénin. Il a souligné que « les populations sont les mêmes de part et d’autre des frontières », réaffirmant la disponibilité du pays à renforcer la coopération régionale.
Cette initiative intervient quelques mois après une attaque terroriste meurtrière survenue en avril, relançant les inquiétudes autour de la sécurité aux frontières. En conviant ces troupes sahéliennes, Cotonou cherche à envoyer un message de solidarité et de coordination face à la menace terroriste.
Les relations entre le Bénin et le Niger, membre de l’AES, se sont fortement détériorées depuis fin 2023. Le général Abdourahamane Tiani avait accusé le Bénin de collusion avec des puissances étrangères et de soutien à des groupes armés. Des accusations rejetées par le gouvernement béninois, qui les a qualifiées d’« infondées » et a convoqué la représentation diplomatique nigérienne à Cotonou.