Le gouvernement ivoirien a confirmé ce 30 juillet 2025, lors du conseil des ministres, le décès d’Alino Faso, de son vrai nom Alain Traoré, survenu dans un centre de détention de l’école de gendarmerie d’Abidjan. Cette annonce relance un vif débat diplomatique entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, attisant les tensions déjà existantes entre les deux voisins.
Lors de la conférence de presse qui a suivi, le porte-parole du gouvernement a défendu la décision de maintenir M. Traoré dans ce centre, précisant qu’il s’agit d’un lieu de détention particulier destiné à assurer la sécurité de certains détenus. « Ce n’est pas la première fois que des personnes sont placées ici », a-t-il expliqué.
Les relations entre Abidjan et Ouagadougou restent fragiles. Le porte-parole a reconnu que la situation s’est aggravée, faisant référence aux accusations de déstabilisation portées par le Burkina Faso, mais toujours non étayées par des preuves.
Le ministre burkinabé des Affaires étrangères a demandé le rapatriement du corps d’Alino Faso, une requête encore sans réponse officielle des autorités ivoiriennes. Le gouvernement ivoirien a indiqué que le ministère des Affaires étrangères entamera bientôt des démarches diplomatiques à ce sujet.
Pour rappel, Alino Faso était en détention dans le cadre d’une instruction judiciaire en cours, bénéficiant d’un statut particulier justifiant sa présence à l’école de gendarmerie plutôt qu’en prison ordinaire.
Face aux appels à plus de transparence, le gouvernement ivoirien a réaffirmé l’indépendance de sa justice, refusant d’ouvrir une enquête supplémentaire. « Remettre en cause nos institutions serait remettre en cause notre État de droit », a averti le porte-parole.