La Russie n’a pas mis longtemps à réagir aux propos du Quai d’Orsay imputant à Moscou des cyberattaques visant des intérêts français.
Le piratage a principalement concerné la divulgation d’e-mails de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron en 2017.
Nous exprimons notre désaccord face à cette énième tentative de propager des accusations sans fondement, maintenues comme un refrain, prétendant que la partie russe serait impliquée dans cette affaire, a déclaré l’ambassade russe à Paris dans un communiqué diffusé ce mercredi 30 avril.
D’après les déclarations de la diplomatie russe, les autorités françaises ne possèdent « aucune preuve de la “culpabilité” de la partie russe dans les cyberattaques qui lui sont attribuées ».
L’ambassade a également déploré ce qu’elle appelle la « diplomatie du mégaphone » pratiquée par le Quai d’Orsay, qui selon elle ne fait qu’alimenter la russophobie au sein de la société française et légitimer la politique antirusse belliqueuse mise en œuvre par les autorités françaises actuelles.
Pour la première fois, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a accusé mardi la Russie d’avoir mené des cyberattaques contre une dizaine d’entités françaises entre 2021 et 2024. Il a également déclaré que Moscou avait procédé à un piratage et à la diffusion de milliers de documents internes concernant Emmanuel Macron, le président élu, juste avant le second tour des élections présidentielles de 2017.