Le président Alassane Ouattara et son prédécesseur Laurent Gbagbo se sont récemment entretenus par téléphone, a révélé le magazine Jeune Afrique, évoquant une possible relance du dialogue entre les deux figures majeures de la scène politique ivoirienne.
Cependant, du côté du Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI), les interprétations diffèrent. Des sources internes au parti confirment l’échange, tout en minimisant sa portée. Selon Steve Beko, cadre du PPA-CI, il s’agissait d’un appel protocolaire, coutumier à l’approche de la fête nationale. « Ce n’est pas une reprise du dialogue, mais une simple invitation formelle, poliment refusée en raison de conditions non réunies », a-t-il précisé.
Laurent Gbagbo a en effet décliné, une nouvelle fois, l’invitation à participer aux célébrations de l’indépendance prévues le 7 août. Depuis son retour en Côte d’Ivoire après son acquittement par la Cour pénale internationale, l’ancien chef de l’État n’a jamais assisté à cette cérémonie.
Ce refus symbolise la tension persistante entre les deux hommes. Radié de la liste électorale, Gbagbo, candidat du PPA-CI, est exclu du processus électoral. Une situation que ses partisans imputent directement au président Ouattara.
Le PPA-CI, allié au PDCI, réclame l’ouverture d’un dialogue politique franc avec le pouvoir. Leur objectif : créer les conditions d’un scrutin apaisé, transparent et inclusif à l’approche des prochaines échéances électorales.