Le président du PDCI-RDA, Tidjane Thiam, est sorti de son silence ce jeudi 10 juillet 2025, après la vague d’arrestations visant plusieurs responsables des mouvements de jeunesse de son parti. Dans une déclaration vidéo, il a exprimé sa « compassion mêlée de tristesse » à l’égard des cinq jeunes cadres actuellement incarcérés, dénonçant des attaques à caractère politique.
Parmi les figures interpellées figurent Djabia Kouakou Jean-Paul, Blé Emmanuelli, Attoh Jean-Philippe, Yao Innocent et Henri Joël Nry Kwadwo. « Je tiens à leur assurer, à tous les cinq, du soutien et de la solidarité du PDCI et de moi-même », a déclaré Tidjane Thiam, affirmant suivre la situation « heure par heure, jour après jour ». Il a également promis un accompagnement aux familles des détenus.
Pour le chef de file de l’opposition, ces arrestations sont symptomatiques du climat politique actuel. Il les attribue à la progression du PDCI sur la scène nationale. « Si le PDCI est autant attaqué, c’est parce que le travail que nous avons mené ces dernières années est une réussite collective », a-t-il estimé.
Thiam a souligné l’effort de terrain déployé par son parti à travers tout le pays, en collaboration avec plus de 400 experts. Une démarche, selon lui, qui a permis de produire une critique « précise et factuelle » du pouvoir en place. Il assure que cette approche a permis au PDCI d’élargir son influence au-delà de sa base traditionnelle, touchant désormais l’ensemble de la population ivoirienne.
Dans son message, Tidjane Thiam a également dressé un contraste entre deux formes d’opposition : l’une qualifiée de « responsable », l’autre de « complaisante », cette dernière désignant, selon lui, les partis qui « font semblant de s’opposer » et seraient parfois « financés par le régime ».
« Ce n’est pas ce que vous voulez, militantes et militants du PDCI », a-t-il insisté, réaffirmant sa volonté d’incarner une opposition « courageuse, responsable et rassemblée », engagée sur les véritables préoccupations des Ivoiriens.
Le président du PDCI a par ailleurs rappelé les efforts de rassemblement entrepris avec d’autres forces politiques dans le cadre de la Coalition pour une alternance pacifique en Côte d’Ivoire. Il a notamment cité le MGC, Simone Gbagbo, Charles Blé Goudé, le FPI d’Affi N’Guessan, l’URD de Danièle Boni-Claverie, ainsi que le PPA-CI de Laurent Gbagbo dans le cadre d’un « front commun ».
« Il n’y a qu’une seule Côte d’Ivoire », a-t-il conclu, affirmant que l’objectif de cette union reste l’alternance politique, afin d’améliorer les conditions de vie de la majorité des Ivoiriens.