Le président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA), Tidjane Thiam, a vivement critiqué les récentes arrestations de militants de l’opposition, lors d’un entretien accordé au média Décrypte l’Afrique. Il a rejeté toute tentative de présenter le PDCI comme une force de déstabilisation et a appelé au respect des droits fondamentaux à l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025.
« C’est un vrai sujet de préoccupation. Je déplore ces arrestations », a déclaré Tidjane Thiam, réagissant à l’interpellation de plusieurs responsables de la Jeunesse du PDCI (JPDCI). Selon lui, ces actions visent à restreindre l’expression d’une opposition pacifique, pourtant engagée dans un processus démocratique respectueux de la légalité.
Depuis son élection à la tête du PDCI-RDA en décembre 2023, Thiam affirme avoir privilégié le dialogue et la mobilisation non violente. Il rappelle que « pas même un caillou n’a été jeté » lors des différentes manifestations organisées par le parti à travers le pays, notamment celle du 14 juin 2025 à Abidjan, qui a rassemblé une foule importante sans incident.
Le président du PDCI souligne par ailleurs que son parti a fait preuve de bonne foi en acceptant de reporter la manifestation prévue le 2 août, à la demande des autorités, pour la reprogrammer au 9 août. « Quand la police nous a convoqués pour demander le report, nous avons accepté. Il est donc difficile de nous présenter comme des extrémistes violents prêts à déstabiliser la Côte d’Ivoire », a-t-il fait valoir.
Alors que le climat politique se tend autour de la validité de certaines candidatures, Tidjane Thiam remet en cause la transparence du processus électoral. Il estime que l’espace démocratique se referme progressivement et appelle à une ouverture du jeu politique. « Tout ce que nous demandons, c’est de pouvoir nous exprimer. Le droit de manifester est garanti par la Constitution de la République de Côte d’Ivoire », insiste-t-il.
À quelques mois de l’échéance présidentielle du 25 octobre 2025, le président du PDCI tient à rappeler que son parti n’est ni un facteur de trouble ni une menace pour la stabilité nationale. Il plaide pour un climat apaisé, fondé sur le respect de l’État de droit, alors que les appels à la vigilance démocratique se multiplient dans le pays.