Depuis plus d’un mois, le vice-président de la République de Côte d’Ivoire, Tiémoko Meyliet Koné, n’a plus été vu en public. Une absence prolongée qui intrigue, alimente les rumeurs et soulève de nombreuses questions à l’approche de la présidentielle de 2025, dans un climat politique déjà sous tension.
La dernière apparition officielle de l’ancien banquier remonte au 17 juillet 2025. Ce jour-là, il avait présidé à la Présidence la 10ᵉ session du Conseil national de lutte contre le SIDA (CNLS), une réunion axée sur les progrès réalisés contre le VIH et sur la nécessité d’intensifier les financements, d’élargir le dépistage et d’assurer l’accès à des traitements de qualité.
La veille, le 16 juillet, Tiémoko Meyliet Koné s’était affiché aux côtés d’Alassane Ouattara, qu’il avait accueilli à son retour de France, où le chef de l’État avait eu un entretien à l’Élysée avec Emmanuel Macron. Quelques jours plus tôt, le 8 juillet, il avait également reçu à Abidjan une délégation du Forum des Sages de l’Afrique de l’Ouest, menée par les anciens présidents Thomas Boni Yayi et Goodluck Jonathan, accompagnés de Mohamed Ibn Chambas, ancien représentant spécial de l’ONU pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel.
Né le 26 avril 1949 à Tafiré, dans le nord du pays, et issu du groupe sénoufo, Tiémoko Meyliet Koné s’est imposé dans les sphères financières avant d’entrer en politique. Directeur de cabinet de Guillaume Soro entre 2007 et 2010, brièvement ministre de la Construction en 2010, il avait ensuite rejoint le cercle rapproché d’Alassane Ouattara comme conseiller spécial chargé des affaires économiques, avant d’accéder à la vice-présidence.
Aujourd’hui, son silence et son absence prolongée interrogent. Dans un contexte où les spéculations vont bon train à l’approche de l’échéance électorale de 2025, chaque détail de son agenda, ou de son absence, attire l’attention.