Le Parti des Peuples Africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) est sorti de son silence. Dans un communiqué publié mardi 12 août, la formation de Laurent Gbagbo, dirigée par Habiba Touré, condamne l’arrestation de plusieurs de ses cadres, dont l’ancien ministre de la Défense Lida Kouassi Moïse et l’ex-ambassadeur Koné Boubakar.
Les deux hommes ont été placés sous mandat de dépôt après l’incendie d’un bus de la SOTRA et la dégradation d’un véhicule de police, survenus la veille. Pour le PPA-CI, cette procédure relève d’un « règlement de comptes politique ».
Le parti affirme que la détention de Lida Kouassi viole les articles 43 et 44 de la loi n°2005-201, qui garantissent un traitement particulier aux anciens hauts responsables de l’État. Il dénonce également une justice « transformée en instrument politique » et critique la diffusion filmée des aveux, qualifiée d’outil de « communication politique » plutôt que d’acte judiciaire.
Opposition intacte au 4e mandat
Au-delà de la défense de ses membres, le PPA-CI réaffirme son rejet catégorique d’un quatrième mandat du président Alassane Ouattara. « Notre détermination reste intacte : défendre les libertés publiques et l’alternance démocratique », martèle Habiba Touré.
Dans un contexte politique tendu autour de la limitation des mandats présidentiels, le parti assure que « les intimidations et persécutions judiciaires » ne freineront pas son action.